Trousse de secours : Faire face à l’accident tout en restant serein devant le danger
Vous organisez une sortie au parc ou en famille pour le week-end…votre objectif est ambitieux…avouez-le.
Vous voulez faire découvrir à votre enfant, un lieu qui vous fait rêver depuis des années, qu’il soit proche ou loin de chez vous.
Mais plus encore, vous souhaitez vous dépayser pour profiter au maximum de ces précieux moments avec votre tout petit.
Ce n’est pas rien…
Et là, le doute s’installe.
Intérieurement, vous vous dîtes : « Et s’il lui arrive quelque chose ? ».
Votre bout de chou pense toujours à s’amuser.
Il s’expose à des chutes…des accidents.
Puis, vous oubliez tout ça. Ce ne sont que des chimères. Rien ne s’est jamais produit. Votre enthousiasme renaît. Vous chassez cette pensée négative en imaginant le week-end merveilleux que vous vous apprêtez à vivre.
Vous avez sans doute déjà vécu des moments comme celui-là.
Pourtant, votre question est pertinente. Intimement, vous aimeriez vraiment savoir pourquoi certaines personnes semblent ne s’inquiéter de rien. Ces personnes impassibles devant le danger, calmes, d’une grande tranquillité d’esprit quand leur enfant court dans le jardin public en prenant des risques inconsidérés.
Vous cherchez la réponse, mais vous ne la trouvez pas.
Et pourtant, ces parents n’ont rien d’exceptionnel.
Posez-vous quelques heures et la solution va vous sauter au visage : c’est la trousse de secours.
Évident n’est-ce pas ?
Vous vous demandez comment cette simple idée a pu vous échapper aussi longtemps. Vous n’aviez tout bonnement pas le temps d’y penser. Plongé dans votre routine quotidienne, occupé à gagner votre vie, à prendre soin de votre petit bout de chou.
Et c’est bien ça le problème. La question de la trousse de premiers soins vous échappe, et c’est au moment où vous vous y attendez le moins que la catastrophe survient. Elle ne vous avertit jamais. C’est à vous de l’anticiper.
Ça a l’air angoissant à première vue. En fait, ça ne l’est pas du tout. Car le maître mot pour éviter un accident se nomme « prévention ».
Un terme qui revient en force aujourd’hui, mais aussi faut-il savoir quoi faire et avec quels outils.
Le principe est plutôt simple : posséder plusieurs kits de premiers soins adaptés à chaque usage et les utiliser au bon moment. Malheureusement, peu de personnes ont recours à la trousse de premiers secours. Raison pour laquelle, je vais partager avec vous, 3 situations concrètes où je vous ferai entrer dans l’esprit de votre enfant, et d’un parent qui utilise sa trousse de soins astucieusement.
Pourquoi ?
Pour vous éviter des tourments, histoire de ne pas transformer vos moments précieux avec votre enfant en véritable angoisse.
Bien au contraire, en plus d’apprendre à vous servir votre kit de secours, je vous montrerai comment prévenir les risques que vous imaginez impossibles et qui guettent votre tout petit. Vous deviendrez ainsi des « supers » parents secouristes.
Ainsi, vous profiterez sereinement de vos journées avec votre bout de chou.
Bien entendu, je ne détiens pas la vérité sur le sujet, mais en tout cas, voici ce que je crois : La trousse premiers de secours est un outil préventif indispensable, car prévenir…c’est guérir.
Il pense à de jolies choses près de la fenêtre
Votre jeune enfant commence à se retourner, à s’asseoir. Vous êtes fier, heureux, comme s’il venait d’accomplir un exploit. Une belle surprise qui illumine votre journée.
Seulement voilà…ces mouvements ne lui suffisent pas. Il cherche à s’agripper, à grimper, à se pencher. Mais pourquoi ? Pour attraper des objets ?
Pas exactement.
Son rêve : se faufiler à travers ce cadre vitré pour rejoindre le Pays Imaginaire.
Votre tout petit se construit en s’identifiant aux personnes qui l’entoure, mais pas uniquement. Les héros de contes de fées jouent un rôle majeur.
Ainsi, vous nettoyez les vitres, montez sur rebord de la fenêtre sous le regard ébahi de votre bout de chou. Dans son esprit, vous attendez l’ombre de Peter être à partir pour un Pays où l’imagination règne.
Votre enfant ne donne pas le même sens que vous aux tâches quotidiennes. Son esprit fonctionne par association. La magie, les jeux de rôles participent à son développement tout comme son comportement d’imitation que vous avez observé.
Il vous copie, persuadé qu’en dehors de la maison un monde merveilleux reste à découvrir.
Seul dans sa chambre, assis sur le tapis, il s’agrippe au chauffage et l’escalade. Il vient de trouver une échelle lui permettant d’atteindre cette mystérieuse fenêtre…
Mais ce marchepied est instable.
Votre tout petit glisse, tombe sur les genoux et pleure de douleurs.
Vous accourez précipitamment en entendant ses pleurs…
…C’est une égratignure.
Sauf qu’il saigne.
À ce stade, que faire ?
Vous allez chercher votre trousse à pharmacie et vous suivez ces étapes :
- Désinfectez-vous les mains avec du gel hydroalcoolique avant de toucher la blessure de votre enfant
- Nettoyez la plaie avec de l’eau oxygénée
- Mettez un pansement sur sa plaie (de préférence un pansement décoré avec ses héros favoris).
Vous voici prêt à affronter sereinement les petits bobos du quotidien.
Le meilleur ami de votre enfant : son meilleur ennemi ?
Mais de quoi parle-t-on ? Qui pourrait bien être le meilleur ami de votre tout petit tout en étant son meilleur ennemi ?
Je connais votre première réaction : chasser cet intrus dangereux !
Et si son meilleur ami était en fait un membre de votre famille ?
Imaginez que ce soit votre animal de compagnie ?
Toute l’histoire ici consiste à anticiper un incident sans se traumatiser toute la journée.
« Le chien est le meilleur ami de l’homme ».
Vous connaissez cet adage n’est-ce pas, mais parfois, tout ne se passe pas comme vous l’avez imaginé. Ce rêve bleu commençait tellement bien.
Vous l’avez surement remarqué : votre enfant s’épanouit avec votre chien.
Le chien agit comme un confident, un compagnon dans ses moments de tristesse et de doute. Votre bout de chou se livre à l’animal (même avant 3 ans).
Pourquoi ?
Le chien a l’art de ressentir les choses et se rapproche facilement de votre enfant quand il se sent triste.
Ainsi, ses sentiments (frustrations, attentes) lui paraissent moins pénibles, car il ‘a exprimé à son ami à 4 pattes (même si vous ne comprenez pas ce qu’il dit).
C’est un compagnon qui le valorise…à double tranchant. Il donne confiance à votre tout petit. Dans cette relation, les deux camarades s’occupent l’un de l’autre.
À travers votre animal de compagnie, votre enfant expérimente ses premières relations sociales. Mais cette proximité n’est pas sans conséquence :
Un enfant de moins de trois ans considère son chien comme un de ses jouets.
Il peut le manipuler et le mal arrive.
Il défie l’animal.
S’approche de sa gamelle…la touche.
La guerre est déclarée. Le petit humain vient lui voler sa nourriture.
Le compagnon de route perçoit votre enfant comme une menace, s’énerve et le mord.
Son ami à 4 pattes vient de devenir son meilleur ennemi.
Alors que faire ?
Bien entendu, vous n’allez pas enchaîner l’animal. Il faut pallier immédiatement au problème.
La plupart du temps, la morsure n’est pas profonde. Une trousse complète de premiers soins suffit, à condition de suivre certaines étapes :
Étape 1 : Le contenu de votre trousse de secours
- Un petit flacon de Biseptine en spray
- Une compresse en non-tissé
- Un rouleau de sparadraps
- 2 lingettes désinfectantes
- Une pipette doseuse pour rincer la plaie
- Une pince à épiler
- Une paire de gants stériles (à enfiler avant de soigner votre enfant)
- Une dosette de bétadine jaune
- Des ciseaux pour couper la bande
- Une poche de froid instantanée.
Étape 2 : Rassurez votre enfant en lavant sa plaie
- Lavez-vous soigneusement les mains avec du savon et rincez-les à l’eau.
- Nettoyez abondamment la plaie, à l’eau tiède, puis appliquez une solution antiseptique cutanée transparente à base de chlorehexidine (Biseptine en spray).
Étape 3 : Laissez sécher la plaie
- Laissez sécher la plaie à l’air libre si celle-ci est superficielle
- Utilisez une compresse en non tissée et un sparadrap pour faire un pansement
Wonder parents : votre enfant se sent lui aussi en sécurité :
Avec les pinces à épiler, les gants, les bandes, le sparadrap, sans oublier le désinfectant, vous voilà transformé en « paramédic », digne de wonder-parents. Vous devenez le grand héros de votre tout petit. Il vous regarde comme si vous veniez de trouver le fil à couper le beurre. Vous êtes la personne qui l’a sorti d’une mauvaise passe. Cela fait de vous un superhéros aux yeux de votre enfant.
Une maladresse courante et inopportune:
Vous commettez souvent une erreur dont vous ignorez l’existence : vous toucher la plaie avec vos doigts lors des soins au lieu d’utiliser les gants en latex.
Comment éviter ce problème ?
- Commencez par enfiler les gants avant même de toucher la plaie de votre tout petit.
- Laissez sécher la plaie à l’air pendant quelques minutes (en y ajoutant un peu d’éosine si vous en avez) pour accélérer la cicatrisation
- terminez par placer le pansement prédécoupé ou une compresse stérile et une bande.
Voici un souci de moins et une angoisse éliminée. Mais quelque chose d’autre vous trotte dans la tête :
Vous ne restez pas enfermé avec votre enfant à votre domicile. Vous sortez au parc, faire des courses, chez des amis avec votre bout de chou…et c’est justement là où le bât blesse :
Que se passera-t-il si votre tout petit rencontre un animal inconnu dans votre jardin public préféré ?
À ce niveau, vous avez deux options :
Option1 : Empêcher votre enfant d’approcher cet animal suspect susceptible d’aboyer, de miauler, de mordiller…ou de le mordre.
Voilà un scénario que vous ne voulez pas voir se réaliser. Surtout que votre bout de chou ne comprendra pas pourquoi vous considérez ce nouveau compagnon comme dangereux.
Option2 : Soyez « underground »- Keep calm and no panic
- Jouez là, « underground », c’est-à-dire en retrait, en accompagnant votre tout petit hors du champ de vision de l’animal.
- Interdisez-lui de toucher la bête inconnue et de la regarder dans les yeux (c’est toute une aventure de regards qui déclenche l’agressivité des animaux).
Que faire en cas de morsure ?
Emportez avec vous une trousse de premiers secours pour voiture ou mieux encore, mettez-là dans votre poussette et effectuez les 3 étapes décrites dans le point 2.
Le week-end-piéton : un heureux voyage
Votre départ en week-end approche, vous préparez votre valise et comme vous vous en doutez plusieurs kits de secours.
Oui, Oui, vous avez bien lu ! Emporter plusieurs trousses de secours pour seulement un week-end reste primordial pour assurer votre heureux voyage.
- Une trousse à laisser dans votre véhicule
- Une à mettre dans votre valise
- Une à insérer dans votre sac à main
- Une à garder dans votre logement de vacances.
Soit 4 trousses de premiers secours.
Pourquoi tant de précaution pour un simple week-end ?
En période détente, les habitudes changent. Vous êtes tellement enthousiaste à l’idée de partir que vous oubliez l’essentiel : la sécurité.
Puis, en ni une ni deux, vous voilà sur la route avec toute votre famille réunie pour vivre de belles aventures touristiques dans un endroit inconnu.
De merveilleuses promenades s’annoncent avec votre tout petit qui vous accompagne dans ce Nouveau Monde fascinant et dépaysant…des vacances de rêves.
Mais votre enfant a une perception différente de la vôtre. Sa vue est comparable à un tableau de Miro (un peintre du XXème siècle). Quand votre tout petit marche, il voit un aplat de couleurs avec quelques objets distants. De ce fait, sa vision périphérique est moins bien développée que celle d’un adulte.
Il n’a pas le sens des distances et donc aucun sens des dangers.
Pourquoi ?
Les distances se dévoilent lors de l’expérimentation. Votre petit bou fait l’expérience des distances en se promenant. Alors, ne vous étonnez pas s’il joue tranquillement sur la chaussée, qu’il se précipite dans les trous ou ramasse des insectes dignes d’avoir butiné le miel de Tchernobyl en Ukraine.
Sauf que…la piqure arrive.
Pas de panique, dans votre sac, le matériel de premiers soins est déjà prêt à l’emploi. Il vous attend.
Et ça tombe bien, car vous avez sur vous :
- 1 aspivenin
- 1 gel apaisant
- 1 désinfectant en lingettes.
Votre enfant est sous bonne garde, et il peut continuer à explorer ce monde inconnu pour assimiler les distances et ses nouveaux dangers.
Maintenant, vous savez comment agir si un problème survient. Ainsi, vous connaissez l’attitude à adopter pour rester serein. Mais une chose vous manque encore. Vous ne savez pas avec quoi composer votre trousse de secours.
Voici un petit récapitulatif :
Dans votre armoire à pharmacie :
Une trousse à pharmacie avec :
- Des gants jetables non poreux
- Une paire de ciseaux
- Des bandages triangulaires
- Des compresses et des bandes stériles
- De l’eau oxygénée
- Des pansements
- Un thermomètre médical (et non en verre)
- Un rouleau de sparadrap
- Des médicaments contre les maux de tête
- Un antiseptique en spray ou un désinfectant en lignettes
- Un tube de biafine
- Un tube d’arnica en gel
- Un aspivenin
Dans votre sac (une petite trousse de secours) :
- 1 aspivenin
- 1 gel apaisant
- 1 désinfectant en lingettes
- Plusieurs pansements
Dans votre poussette ou votre voiture (un kit d’urgence) :
- 1 petit flacon de Biseptine en spray
- 1 compresse en non-tissé
- 1 rouleau de sparadraps
- 2 lingettes désinfectantes
- 1 pipette doseuse pour rincer la plaie
- 1 pince à épiler
- 1 paire de gants stériles (à enfiler avant de soigner votre enfant)
- 1 dosette de bétadine jaune
- 1 paire de ciseaux pour couper la bande
- 1 poche de froid instantanée.
Dans un logement de vacances :
Prévoyez une trousse de premiers soins pour voyage avec :
- De l’eau potable (3 litres par personne et par jour)
- Des denrées non périssables pour 3 jours
- Un ouvre-boîte
- Des couverts
- Des articles d’hygiène (brosse à dents, savons, papier toilette et serviettes)
- Une couverture avec une tenue de rechange
- Un ou plusieurs sacs poubelles
- Une lampe de poche avec des piles neuves
- Un sifflet
- Les copies des documents d’identité de votre enfant
- Les numéros de téléphone des services de secours, des parents
Et maintenant ?
Voilà, je vous ai donné le chemin à suivre. Vous éprouvez encore une petite crainte. C’est normal, quand on veut utiliser au mieux les trousses de secours. Rappelez-vous que lorsqu’on devient parent, on apprend sur le tas. Au départ, personne ne se sent prêt., mais en essayant, on y arrive.
Je vais vous dire…c’est plutôt sain. Cela montre que vous vous impliquez. Vous souhaitez le meilleur pour votre tout petit.
Vous venez de franchir une première étape : prendre conscience du danger et vous informer de la procédure à suivre.
Maintenant, vous êtes capable d’éviter les plus grosses menaces auxquelles votre enfant fait face. Si un incident se produit, vous saurez quoi faire et comment. Tout ceci avec la plus grande tranquillité d’esprit.